Laissez créer vos mains
Pratiquer le Land art ne nécessite aucune technicité particulière.
C’est une forme d’art accessible à tous et à tout âge. Créer une œuvre de land art, c’est laisser faire ses mains. Elles sont la traduction et la mise en œuvre de notre imaginaire.
Faire du land art, c’est retrouver son âme d’enfant, celle qui permettait de faire ses propres expériences, braver les interdits et se moquer du « qu’en dira-t-on ».
Lorsque l’œuvre est achevée, on la contemple, on médite, et puis pourquoi pas se laisser aller à faire un vœu ?
Quels éléments utiliser ?
Afin de respecter leur côté éphémère, mes œuvres sont composées exclusivement d’éléments naturels.
Pour les assemblages, ni fil de fer, ni ficelles, ni clous, mais des brindilles trouvées sur place.
La colle est avantageusement remplacée par la sève ou la résine.
La peinture n’a pas non plus sa place ici, seules les couleurs de la nature sont présentes. Elles sont si riches !
Par souci de préservation des fleurs, je ne les utilise que très rarement dans mes créations, et si c’est le cas, uniquement sur les sites où elles sont en abondance.
Je privilégie les autres éléments et les choses fanées, ratatinées et biscornues m’amusent beaucoup !
Quels outils et équipement ?
Le land art est une discipline ne nécessitant pas de tenue ou d’équipement particulier, donc très… économe !
Seuls des vêtements qui ne craignent rien, un simple petit sécateur et un sac pour y mettre sa récolte sont nécessaires.
Quel contraste avec le monde matériel dans lequel nous évoluons !
Juste une suggestion pour les personnes aux genoux fragiles : un coussin usagé, mais encore bien rembourré, pourra les épargner !
Mes suggestions et astuces
« The only real mistake you make is in not learning from your mistakes »
En land art aussi on peut apprendre de ses erreurs !
Afin que vos œuvres ne soient pas plus éphémères que prévu et pour éviter les frustrations, voici quelques suggestions :
Le vent : S'il est présent, on peut faire avec ! Alors, profitez-en pour créer avec des éléments plus lourds tels que le bois, les pierres et cailloux, certains fruits et baies, la boue... Si vous tenez à travailler avec des éléments volatiles comme des feuilles, vous pouvez, le temps d'achever votre œuvre, déposer des petits cailloux sur chacune d'elle... Et enlevez-les avant la photo !
La marée : Ayez en tête ses horaires ! Ce serait dommage de voir votre œuvre happée par les flots un peu trop tôt ! Et même si vous "landartez" au bord d'une mer sans marée, choisissez bien son emplacement pour éviter les vagues les plus fortes.
Les pierres en équilibre : Un vrai dilemme... On ajoute une nouvelle pierre, puis encore une, puis... Et puis, au moment de poser le caillou final… Oh non ! Quel dommage, c'était si beau ! Trouvez le bon compromis entre savoir s'arrêter à temps et savoir être joueur !