Certains jours, la muse feuillette les sous-bois Et la brise et le vent cessent de respirer Quand elle fait bourgeonner les fleurs de ses émois Que les papillons même ne veulent déranger.
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C’est un instant de temps qu’elle offre de la vie Et sa précarité, riche de ses beautés Imprègne les âmes calmes du gout de l’infini Apaisant l’impatience de notre humanité.
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Évanescente elle pose, une feuille, un pétale Et le bois et la mousse, dans l’harmonie du geste Une forme s’intègre dans un secret dédale Et Mireille entrevoit la dimension céleste.
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Car la femme et la terre sont d’une même chair Et leurs beautés se mêlent dans la glaise de la vie Que de peines que de joies au fond de leurs yeux clairs Pour nous guider parfois aux marches du paradis.