Land art et colliers-choux
Notre environnement,
une vraie parure naturelle
Certains d’entre vous se souviennent peut-être de la chanson d’Henri Salvador sur les colliers-choux, « Adieu foulards, adieu Madras, adieu grains d’or, … » ?
En observant la nature et les trésors qu’elle m’offrait, j’ai eu envie de créer ma collection de bijoux et colliers-choux éphémères. Leur raison d’être n’est pas la même que celle de ces magnifiques colliers-choux créoles qui sont remplis d’histoire et de symboles. Mais, pour moi, ils ont en commun leur fragilité, et aussi que leur création s’inspire du milieu ambiant, de la nature, la faune, la flore…
Au hasard de mes promenades, j’ai récolté des éléments naturels aux apparences les plus biscornues et curieuses : les vrilles de vignes, le goémon, ce mélange d’algues laissé par les marées, mais aussi de curieux bouts de bois, de la prêle cachée au bord des étangs, des gousses de glycine ou de catalpa, des épis de maïs dénudés, des galles du chêne, et enfin toutes les curiosités du monde animal et minéral qui étaient pour moi source d’inspiration.
J’ai eu envie de les disposer au sol à même la terre ou bien sur une souche de bois, ou encore sur un rocher.
Comme toutes mes créations de land art, mes colliers-choux sont éphémères et le fait de savoir que ces bijoux ne seraient jamais portés, m’a libérée de toute contrainte du style : cette longueur de collier est-elle à la mode en ce moment ? est-ce que ce modèle plaira à une clientèle donnée ? Le fermoir sera-t-il assez solide ? Ou encore : le fil et les pendentifs seront-ils agréables à porter ? Sans compter les problèmes d’allergie aux matériaux utilisés !
Non, rien de tout cela. Aucune contrainte. Je pouvais ainsi laisser libre cours à mon imaginaire. Tout était permis : les associations les plus folles d’éléments naturels, les formes les plus biscornues, les longueurs de colliers qui ne suivent pas la mode, les pendentifs les plus fous, les fermoirs les plus dingues ! Un vrai bonheur de créer dans ces conditions…
Mais quel intérêt de créer des bijoux qui, certes ne coûtent rien, mais ne seront jamais portés ? Tout comme je l’évoquais dans ma précédente newsletter, certains vous diront : « je ne vois pas l’intérêt de créer des choses qui ne servent à rien », ou encore « il y a des gens qui ont du temps à passer à ça ? ».
Eh bien OUI, ils ne servent à rien d’autre qu’au plaisir de la récolte, à celui de les imaginer, de les réaliser et de vous les faire partager.
Je les ai laissés, offerts à la nature qui seule les portera ou les emportera au gré du vent, de la pluie ou du passage d’un animal curieux !
Mireille Delcey
Les Flâneries de Charlotte est le fruit d’un cheminement artistique jonché de découvertes et de pratiques très riches : art floral, couture, tricot, modelage de l’argile, randonnée, jardinage et potager en permaculture…
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Magnifique article et réalisation Chère Mireille. Personnellement ces colliers me plairaient beaucoup . Continue c est vraiment fait pour toi ! Bises