Nouveau regard : 2020, une année compliquée
Avant de vous parler de « Land art », je souhaiterais partager avec vous ce préambule…
Sans aucun doute, 2020 restera une année mémorable pour nous tous.
Pour certains, cette année aura été perturbante, souvent anxiogène et parfois dramatique. Pour d’autres, elle aura été source d’évènements positifs . Pour d’autres encore, elle aura été l’opportunité d’une certaine prise de conscience, d’un certain bousculement de leurs habitudes et de leurs certitudes.
Personnellement, ce que j’ai vécu cette année m’a interpellée et a changé mon regard…
La propagation fulgurante et dramatique de ce fichu virus, les terribles inondations comme celles que nous avons vécues dans notre département 06 et dans plusieurs autres régions, le terrorisme barbare tel que l’assassinat d’un professeur, ou l’attentat de l’église Notre Dame de Nice qui a coûté la vie, entre autres, à mon ami Vincent, sacristain. Mais aussi nos personnes âgées qui ne peuvent plus avoir de visites dans leur Ehpad et quittent ce monde dans l’isolement comme Jean, mon papa qui a fermé les yeux, confiné dans sa chambre, le 1er septembre dernier,… et bien d’autres personnes vers qui vont mes pensées émues comme mon voisin Marc qui, chaque soir à 20h, pendant tout le 1er confinement apparaissait sur son balcon pour applaudir nos soignants et qui nous a quittés cet automne.
Oui, tous ces évènements me donnent à réfléchir sur de nombreux sujets : notre regard sur les autres, la fragilité de notre vie, de nos projets, notre comportement envers la nature que nous avons tant malmenée et même souvent anéantie sans faire le lien avec nos agissements et notre manière de consommer par exemple…
Oui 2020 bouscule mes idées. Elle me pousse encore plus que les années précédentes à réfléchir à mes faiblesses, à mon rôle social à mon impact environnemental.
De plus en plus, je suis convaincue que la nature doit être protégée, aidée et que bon nombre de personnes se sont éloignées d’elle, à leurs dépends. Cette nature est d’une beauté sans pareil. Elle ravit notre regard, mais pas seulement. Elle nous aide aussi à respirer, à nous hydrater. Elle peut nous nourrir, nous aider à construire nos maisons, à nous abriter et nous chauffer, à nous vêtir et à fabriquer des objets usuels. Notre terre est belle, elle abrite la vie avec toutes ses richesses. Sans elle, nous ne sommes rien.
C’est pourquoi, même si je suis bien loin d’être exemplaire, j’ai commencé à réfléchir à ce qui est essentiel pour moi, à éliminer les achats impulsifs, à réutiliser des objets en les détournant pour leur donner une 2ème vie, à ramener mes contenants vides lorsque je fais mes courses. J’ai installé un composteur dans mon petit jardin, ce qui a réduit sensiblement le volume de ma poubelle, les déchets de cuisine m’ayant permis d’obtenir un bon terreau. J’ai pris des cours de permaculture et ai monté 4 carrés potagers au sol pour y cultiver mes légumes. Quel bonheur de récolter ses tomates, aubergines, courgettes, haricots, basilic et de semer fèves, choux, salades et radis pour l’hiver ! Et tout ceci peut se faire également sur un balcon si petit soit-il !
Puissions-nous, chacun à sa mesure, arrêter de faire faire des milliers de kilomètres à notre nourriture, aux objets que nous utilisons ? Puissions-nous changer notre regard, prendre soin de cette vie et de notre terre pour nous émerveiller encore longtemps ?
En cette période si compliquée, si tout ce qui se passe vous interpelle, prenez le temps de la réflexion et observez si, vous aussi, vous vous êtes éloignés de la nature source de VIE…
Premier confinement, la naissance d'un film...
J’ai créé peu d’œuvres de land art au cours de ces derniers mois, mais…
Nicolas et moi avions, il y a déjà 2 ans, tourné quelques séquences en vue de réaliser une vidéo pour faire découvrir le land art. Par manque de temps, celle-ci n’avait pas vu le jour. A l’arrivée du 1er confinement, nous avons mis à profit nos soirées en jouant les cinéastes en herbe !
Je remercie infiniment Nicolas pour ses magnifiques prises de vues, ses séquences vidéos et d’avoir pris les commandes informatiques du logiciel de montage.
Mon amour, même si nous avons beaucoup travaillé ensemble à ce film, sans toi, celui-ci n’aurait sans doute pas vu le jour. Merci pour ta patience avec moi lors du tournage. Pas facile de s’improviser actrice ! Ce fut une jolie aventure partagée avec toi, beaucoup de complicité et de rires…
Ce film a été partagé par Nicolas sur Facebook, mais pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, voici le lien vers cette vidéo de 12.48 minutes. Ne soyez pas surpris par l’absence de son au début du film, c’est normal !
N’hésitez pas à laisser un commentaire sur you tube directement, en dessous de la vidéo. Cela nous fera très plaisir de recueillir vos impressions et de découvrir ce que cette vidéo vous aura inspiré.
Oui 2020 bouscule mes idées. Elle me pousse encore plus que les années précédentes à réfléchir à mes faiblesses, à mon rôle social à mon impact environnemental.
De plus en plus, je suis convaincue que la nature doit être protégée, aidée et que bon nombre de personnes se sont éloignées d’elle, à leurs dépends. Cette nature est d’une beauté sans pareil. Elle ravit notre regard, mais pas seulement. Elle nous aide aussi à respirer, à nous hydrater. Elle peut nous nourrir, nous aider à construire nos maisons, à nous abriter et nous chauffer, à nous vêtir et à fabriquer des objets usuels. Notre terre est belle, elle abrite la vie avec toutes ses richesses. Sans elle, nous ne sommes rien.
Octobre 2020 : la Fraissinède, un lieu à ne manquer sous aucun prétexte
Voilà déjà 5 années consécutives que je participe à un stage land art dans les Corbières, organisé par Maïté Milliéroux et Marc Pouyet. Je les remercie tous deux chaleureusement.
Merci aussi à Laurence et Alain, nos hôtes, qui, une fois de plus, ont tout mis en œuvre pour que chacun se sente si bien dans leur domaine, la Fraissinède, ancienne maison vigneronne du 19ème siècle, au cœur du vignoble des Corbières. Merci à vous deux pour votre chaleur, vous sourires et votre bienveillance.
Amis abonnés à cette newsletter, la Fraissinède, une adresse à ne pas manquer !
En raison de la crise sanitaire que nous vivons, contrairement à l’an passé où nous étions 19 stagiaires venus de toute la France et même d’Allemagne, nous étions cette année en petit comité. Mais combien nous étions heureux de nous retrouver et de créer ensemble !
Comme chaque fois, c’était un stage haut en créativité, en originalité, en regards échangés malgré le port du masque et les gestes barrière à respecter. Le grand avantage du land art, c’est que c’est un art qui se pratique en extérieur et que l’on peut s’éloigner les uns des autres et poser son masque de temps en temps !
Une fois de plus, merci Dame nature pour toutes ces formes et jolies couleurs chatoyantes que tu nous offres. Les couleurs automnales des vignes et des feuillus ajoutaient du charme à notre environnement.
Voici un aperçu de nos œuvres collectives, l’occasion pour moi de m’initier à de nouvelles pratiques.
Quelques mobiles suspendus dans le vent au dessus de la rivière pour commencer…
Personnellement, j’aime jouer avec les grappes de fruits rouges de Salsepareille. Maïté, ton travail de feuilles superposées est vraiment très recherché !
Cette année, pas de création d’un mandala collectif afin d’éviter la promiscuité en raison du virus, mais la réalisation de petits mandalas à 3 personnes seulement, et en bordure de rivière. Un lieu magique encore jamais exploré…
Combien j’aurais aimé arrêter le temps et rester en ce lieu pour créer à l’infini avec la nature !
Merci Maïté et Annie pour votre complicité…
Ma création d’une œuvre individuelle quelque peu insolite. Certains y voient un animal, d’autres une personne âgée. Lorsque je me déplace, elle me suit du regard…
Puis, atelier collectif de peinture de feuilles. La peinture n’est autre que du jaune d’œuf avec des pigments et très peu d’eau. Bravo Marc et Maïté pour cette idée originale au rendu très inattendu !
Nous suspendons nos feuilles aux branches d’un arbre dénudé. Une bonne manière de lui rendre hommage…
Notre stage s’achève avec 2 autres ateliers nécessitant récolte de bois et de cailloux. Nos efforts ont été récompensés !
C’est sur ces images de bonne humeur et de joie partagée que je vous laisse.
Merci à chacun de vous pour cette belle aventure créative, pour tous nos échanges humains et nos moments de complicité. A bientôt pour créer ensemble à nouveau !
Mireille Delcey
Les Flâneries de Charlotte est le fruit d’un cheminement artistique jonché de découvertes et de pratiques très riches : art floral, couture, tricot, modelage de l’argile, randonnée, jardinage et potager en permaculture…
N’hésitez pas à laisser un commentaire. Je serai heureuse de connaître vos impressions et vous m’aiderez ainsi à améliorer ce blog.
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Merci Mireille et Nicolas pour ce beau travail.
En espérant vous retrouver bientôt, amicalement
Pierre
Un grand merci à toi Pierre pour ton commentaire. Nous aussi, on espère te retrouver bientôt !
Merci, Mireille, pour tes beaux textes et les superbes photos de Nicolas. Portez-vous bien. Amicalement, Anne
Bonjour Anne, Merci pour ton commentaire. Nous sommes heureux que cette newsletter t’ait plu ainsi que notre petit film. A bientôt pour réaliser ensemble des œuvres dans la nature !
Comme d’habitude, une bien jolie prose tellement humaine, sensible, et pleine de bon sens. Félicitation aussi pour cette chouette vidéo amateur qui s’assimile plutôt à un travail de professionnel. Quant aux feuilles peintes avec du jaune d’oeuf, le rendu est vraiment bluffant. J’adore ! Vivement la prochaine newsletter
Merci Agnès, Je suis ravie que m’a prose t’ait plu et surtout qu’elle t’ait inspirée. Oui parfois, le bon sens est la dernière des réponses auxquelles on pense ! A chacun sa part, si infime soit-elle. Il y a une citation que j’adore et que j’ai écrite à la craie sur une ardoise près de mon potager : « Plein de gens, dans de petits lieux, faisant plein de petites actions, changeront la face du monde ». Proverbe indien je crois… A bientôt !